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Pouligny-Saint-Pierre. Trois jours après l’interpellation des jeunes mineurs qui ont brisé les vitraux de l’église, l’émotion est palpable dans la commune.

Des parpaings gros comme une main gisent sur le sol, place des Anciens-Combattants, au pied de l'église Saint-Pierre. « Je ne sais pas où ils ont bien pu trouver cela », se désole le maire, Roland Caillaud.

Au-dessus de sa tête, il y a ce qu'il reste des vitraux de l'édifice et de sa chapelle, brisés, lundi soir, par une bande d'adolescents. Les plombs faisant le lien entre les carreaux de verre teintés ont plié sous le poids des chocs.
« C'est révoltant », tonne Marie-Thérèse, 89 ans, dont la maison fait face à l'église. Quand elle en avait encore la force, elle passait, matin et soir, pour ouvrir et fermer le lieu de culte aux visiteurs. « J'ai arrêté l'hiver dernier, je suis tombée malade. »
C'est son fils qui a permis aux gendarmes d'identifier les coupables. Lundi soir, peu avant 20 h. « Il était dans le jardin, en train d'arracher de l'herbe, quand il a entendu du bruit », raconte-t-elle. Il est sorti et a surpris cinq adolescents jetant violemment des pierres sur les vitraux de l'église. « Mon fils est monté chercher l'appareil et les a pris en photo en leur disant : " Ça va vous coûter cher. »

Appel à des entreprises spécialisées

La mairie a porté plainte. L'enquête de gendarmerie a permis d'incriminer trois jeunes, âgés de 13 à 14 ans ( NR d'hier). Selon les gendarmes, l'instigateur présumé « réside dans le bourg » ,alors que les deux autres « sont issus de la communauté des gens du voyage » qui campe sur un terrain communal. Tous les trois sont convoqués, en octobre, devant le délégué du procureur de la République, à Châteauroux.
D'autres dégradations ont été constatées à l'intérieur de l'édifice. « Ils ont brûlé une fleur en tissu d'un bouquet que j'avais mis à côté de l'autel de la chapelle », a remarqué Marie-Thérèse. De même, une nappe en plastique a été noircie par une flamme et une potiche éclatée par une pierre.


« On est profondément touchés, regrette Jean Meunier, qui fait office de sacristain .C'est un bâtiment important pour le village. » Chaque mois, une messe y est célébrée. Des dizaines de fidèles de Pouligny-Saint-Pierre, Douadic et même du Blanc y participent.


Selon Jean Meunier, les trois séries de vitraux cassés datent d'« une vingtaine d'années. Ils ont été installés lors de la rénovation de la chapelle ». Celle-ci, édifiée à la fin du XVe siècle, soit trois siècles après l'église, est classée monument historique car elle abrite de superbes peintures murales. « C'est irréparable, tranche le maire. C'est du verre très fin. » Son adjoint, Jean Piccolo, a déjà effectué plusieurs demandes de devis auprès d'entreprises spécialisées. Sans certitude quant au coût : « Il faut retrouver du verre avec la même teinte et le tailler pièce par pièce. Il faut reprendre le plomb qui fait le lien entre tous les éléments. C'est de l'art. » La main-d'œuvre risque d'alourdir la note.« Je table, dans une fourchette haute, sur 5.000 €, voire un peu plus. »

http://www.lanouvellerepublique.fr/Toute-zone/Actualite/Faits-divers-justice/n/Contenus/Articles/2014/08/22/Eglise-vandalisee-Revoltant-2020066

Église vandalisée : " Révoltant "
Tag(s) : #Anti-France
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