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A seulement 19 ans, il devient le nouveau patron de la boucherie de Lormes (58)
Depuis le 24 mars dernier, la boucherie de Lormes a changé de propriétaire. C’est un boucher de 19 ans, Luke Paradot, qui en est désormais à la tête.
 
Il n’a que 19 ans et est déjà à la tête de sa propre boucherie, à Lormes. Il a repris, le 24 mars dernier, le commerce de Monsieur et Madame Blandin, qui étaient en place depuis trente-cinq ans. « Je me lance un peu dans l’inconnu, mais je ne me voyais pas travailler quinze ou vingt ans en grande surface.
 
Originaire de Varzy, Luke Paradot s’est lancé dans le grand bain et sa compagne, Océane, 22 ans, qui, jusqu’alors, était sans emploi, est salariée de l’entreprise.
 
La décision de racheter ce fonds de commerce, il l’a prise en décembre dernier. À partir de ce moment-là, tout est allé très vite. Le 28 février dernier, il quitte son emploi à la boucherie du magasin Auchan de Clamecy. Quelques semaines plus tard, il se retrouve à la tête de son commerce à Lormes, après avoir suivi le stage obligatoire à la création-reprise d’entreprise à la Chambre de Métiers et de l’Artisanat de la Nièvre. « J’ai toujours voulu travailler dans la boucherie. En 3e, j’ai fait mon stage de découverte du monde de l’entreprise chez Marc Lièvre, boucher à Varzy. Cette expérience a confirmé mon envie d’exercer ce métier », explique Luke Paradot.

C’est donc la filière de formation qu’il choisit et il intègre le CFA Polyvalent de Marzy d’où il sort, en 2016, avec son CAP. La partie pratique, c’est à Maxi-Marché à Varzy qu’il la fait. « Aujourd’hui, ce ne sont plus les artisans qui forment le plus grand nombre, mais les grandes surfaces », regrette-t-il. « Dans ma promotion, nous étions vingt-deux. Seulement quatre étaient en formation pratique chez un artisan. » Fort de son diplôme en poche, il travaille, de 2017 à 2018, au rayon boucherie du magasin Auchan à Clamecy, avant de décider de voler de ses propres ailes.
 
S’il ne part pas de zéro en terme de clientèle, Luke Paradot sait que qualité des produits et service sont les gages de la pérennité de son entreprise. En ayant notamment travaillé auprès d’artisans lors de sa formation, il sait que ce sont là deux impératifs incontournables.

S’il est conscient que la consommation de viande est moindre aujourd’hui, notamment du fait de la baisse du pouvoir d’achat d’une partie de la population, Luke Paradot se montre confiant. Une clientèle fidèle, des viandes et des préparations issues de productions locales et transformées par ses soins sont autant d’atouts qu’il saura mettre à profit.
 
https://www.lejdc.fr/lormes/economie/commerce-artisanat/2018/05/20/luke-paradot-19-ans-est-le-nouveau-patron-de-la-boucherie-de-lormes_12852075.html
Tag(s) : #Vision d’espoir
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